Une vie de famille en paix pour un monde en harmonie ?
Une vie de famille en paix pour un monde en harmonie ?
Bonjour à toi, à vous lecteurs slow,
Depuis quelques jours, le monde de l’éducation est à nouveau sous les feux des projecteurs après un reportage porté par une chronique de Natacha Polony, dans l’émission de Thierry Ardisson. Les ré-actions s’enchaînent et les mêmes idées aussi… N’ayant pas la télé ,j’ai hésité avant d’écrire aussi car je n’aime pas ce fonctionnement de commentaire sur des commentaires, de réactions en réactivités… et finalement, tout le monde parle sans vraiment s’entendre et encore moins s’écouter.
Et puis, j’ai eu tout de même envie de vous partager ma pensée sur ce sujet, qui me tiens à coeur “Les violences ordinaires éducatives”. Passons les divisions et divergences de point de vues et l’expressions de blessures refoulées de part et d’autre. Oui, parlons de nous avec conscience et écoute de ce qui se joue dans ces débats.
Premièrement, je ressens le besoin de définir les mots et les concepts dont il est question:
- Violence: (définition du Larousse)Abus de la force physique : User de violence.Ensemble des actes caractérisés par des abus de la force physique, des utilisations d’armes, des relations d’une extrême agressivité : Climat de violence.Contrainte, physique ou morale, exercée sur une personne en vue de l’inciter à réaliser un acte déterminé.
Ma vision du mot “Violence” est: Exercice de la force verbale et/ou physique sur autrui.
- Ordinaire: (définition du Larousse) Qui est conforme à l’ordre établi, normal, courant ; habituel : La manière ordinaire de procéder.
Ma vision du mot “Ordinaire”: Qui correspond à un ordre établi par un ensemble de personne et qui se répète avec régularité.
- Éducative: (définition du Larousse) Relatif à l’éducation, qui vise à éduquer, qui est propre à éduquer ; pédagogique : Jeux éducatifs.
Ma vision du mot “Educative”: Qui a pour mission d’accompagner un être vers un apprentissage ou à une transmettre une théorie de l’expérience vécue.Et dans le meilleur des cas, aider l’expérimentation d’un être pour qu’il trouve sa propre théorie.
- Violences ordinaires éducatives: (définition du site http://stopveo.org/) La Violence Éducative Ordinaire (plus souvent nommée « VEO »), est la violence (physique, psychologique ou verbale) utilisée envers les enfants à titre éducatif (corrections, punitions) communément admise et tolérée (« ordinaire »). Plus simplement : claque, fessée, tape mais aussi humiliation, chantage affectif et autres.
- Éducation “positive”, “bienveillante”: Difficile de trouver une définition pour un concept dans les dictionnaires (pour l’instant). Je me permet de vous donner donc ma vision. l’éducation “positive” a pour fonction de prendre en compte toutes les dimensions du développement de l’être humain sur tous les plans: affectif, cognitif, émotionnel et moteur. Il prend en compte et respecte les besoins et devoirs de chaque membre d’un collectif (famille, classe, groupe…) en permettant un fonctionnement coopératif et mettant le “Vivre-ensemble” en priorité. Cette approche demande des connaissances en :communication, de soi m’aime ainsi que les étapes de vie d’un être humain. Des règles et des conséquences sont appliquées pour l’ensemble des membres du collectif et décidés par tous, en collaboration pour y donner un sens commun.
Dans cet article, il n’est pas question d’être “Pour” ou “Contre”. Après tout, aucun être vivant sur cette planète ne désire faire du mal à un autre individu ou est “pour une forme de souffrance ou un mal vivre”. C’est ma conviction.
Pour moi, la violence est souvent l’expression d’une faiblesse, d’un manque de gestion de la relation ou même de son propre bien-être. La violence est un mouvement “hors” de soi-même, hors de notre “zone de bien Être”.
La violence est une réaction pour mettre fin à une situation douloureuse, qui ne respecte pas son besoin immédiat et/ou une émotion insoutenable. À partir de ce point de vue, on se rend vite compte que c’est une affaire entre nous et nous même; ainsi l’autre n’est que l’expressivité, le témoin de notre mal-ÊTRE.
Il convient donc de se dire que la violence envers l’autre n’est qu’une violence sortie de nous sur un mauvais support…il est tragiquement, trop souvent, l’enfant… (chaque jour, 2 enfants meurt sous les coups de leurs parents en France, selon les chiffres données en 2013 lors d’un colloque sur le sujet au Sénat.)
Oui, être parent est une fonction exigeante qui demande énormément de ressources physiques, émotionnelles, affectives, organisationnelles etc. Ce job est demandant, le quotidien peut parfois nous mettre hors de nous et en grande difficulté. Il est tellement rapide de se retrouver dénué de solution face à un enfant…et pourtant, la violence, la punition envers l’être que nous aimons sûrement le plus, n’est pas une solution envisageable.
Oui, petite violence ou grande violence reste tout de même de la violence, même exécutée avec amour. Le coup physique, la parole ou l’acte humiliant laisse une emprunte sur le corps, le coeur et l’âme.
Je vous invite à faire l’expérience de la feuille froissée, vous pourrez essayer en vain de rétablir son aspect initial mais le moindre pli laissera une trace.
Alors non, tout n’est pas irréparable, ni définitif si ce n’est pas prit comme étant de l’ordinaire et surtout si le processus de réparation est mis en place… et il n’est pas question de faire culpabiliser les parents qui se retrouvent en difficultés ou débordés, enfermés dans un fonctionnement violent. Loin de moi l’idée de montrer du doigt la faiblesse humaine, au contraire, mon message aujourd’hui est de dire qu’il n’existe que des personnes tristes, fatiguées, souffrants souvent d’un rythme inhumain, d’un manque de reconnaissance certain des efforts prodigués tout au long de la journée, parfois la nuit et ce “H24”!
Finalement, le vrai problème n’est pas “donner une fessée ou pas à l’enfant” puisque personne n’aime le faire et tout le monde préfère vivre sans violence mais bien “Comment vivre sereinement en famille avec une société violente socialement, professionnellement et au plus profond de son sytème et de son éco-système”?
Proposer une loi qui vise à éradiquer la violence éducative est un premier pas pour réfléchir à comment vivre sans violence, en respect de chaque membre d’un collectif, nommé “famille” qui ricochera sur les différents collectifs dont nous faisons partis (l’école, les entreprises, le milieux médicale etc)!
Permettre de légiférer autour d’une éducation respectueuse de l’individu et du citoyen, c’est pouvoir mettre en place des outils pour faire autrement qu’en utilisant la force pour Vivre Ensemble!
Entendre des personnes à la télé qui se sentent culpabilisés par cette proposition de vie en harmonie et sans violence est, pour moi, la preuve que nous ne savons pas écouter ,sans en faire une affaire personnelle. Beaucoup de citoyens sont en ré-activités face à ces propositions nouvelles, tels des volcans prêts à exploser et éclabousser de leurs souffrances enfantines enfouies et c’est vraiment compréhensible. Savoir faire un pas de côté pour écouter vraiment la nouveauté, demande un grand travail et… c’est à la portée de tous!
Je ne peux m’empêcher de saluer l’expertise et la sérénité d’Isabelle Filliozat qui permet de transmettre le message d’une éducation nouvelle, fruit des dernières découvertes des neurosciences affectives, l’imagerie (IRM) du développement du cerveau humain, qui confirme les travaux intuitifs de grands pédagogues et médecins tels que Maria Montessori et tant d’autres. J’aime entendre cette formidable femme parler des possibilités proposées par cette nouvelle approche de l’accompagnement des phases sensibles de l’enfance. Merci à elle d’avoir si bien représenté toutes les personnes qui portent cet espoir d’un renouveau sur l’accueil de l’enfant et de la parentalité.
Il est indispensable d’aborder le sujet de l’accompagnement parental, qui est pour moi indissociable de la nouvelle parentalité.
La violence isole les êtres et le fait de la refuser permet de se rassembler pour se soutenir et trouver des solutions ensemble!
Voilà, ce que propose cette loi, pas de punition pour les parents (puisque pas de sanction pénale…) et les enfants mais des moyens pour s’entraider à ne plus être désemparé et perdu face à l’adversité du quotidien de parent.
Être accompagné par des professionnels, des groupes de parents qui traversent les même difficultés, pouvoir réfléchir ensemble à des solutions…n’est ce pas ça le véritable Vivre Ensemble? Unis dans l’adversité pour une existence en paix et harmonie!
Les violences éducatives ordinaires sont le résultat de notre société individualiste qui créer le chemin solitaire jonché d’impasse et de conflits. L’éducation nouvelle propose un chemin collaboratif où le “tout est possible” devient l’objectif premier.
Écoutons-nous, accueillons nos émotions et nos blessures pour en prendre soin et s’en défaire pour vivre, enfin, une vie heureuse car c’est bien là, ce qui nous rassemble tous…la quête du bonheur partagé… à l’unissons!
Avec cœur, pour Une Vie Slow…
Chloé Blin-Maginot
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